Dans tout le c\a\n\a\d\a, l’écart se creuse rapidement entre l’itinérance dans la rue ou dans des campements improvisés et l’accès à un logement à long terme. Pour venir en aide aux personnes sans logement, les villes doivent utiliser les terrains sous-utilisés pour financer et construire des communautés intentionnelles où les gens bénéficient de services, partagent les responsabilités communautaires et reprennent le contrôle de l’espace et de leur vie.
Toronto
A Better Tent City, région de Waterloo
SvN Architects + Planners
Toronto Tiny Shelters
Dans tout le pays, on assiste à une expansion rapide des campements de tentes planifiés et construits par des personnes sans-abri qui ne peuvent pas accéder aux refuges ou qui refusent de se soumettre au danger physique, à l’insécurité psychologique ou à l’absence de communauté des refuges urbains. Des villes comme Toronto ont dépensé des millions de dollars pour expulser violemment les gens de ces campements et pour criminaliser les personnes qui leur sont venues en aide. Et cela n’a pas fait disparaître ces campements. Les personnes sans logement ont consacré d’innombrables heures à trouver des sites appropriés et à aider d’autres personnes à en trouver; à accéder à de l’eau et à des installations sanitaires de base; à conserver l’accès à des services de santé mentale et physique existants; à ériger toutes sortes d’abris à l’aide de poteaux et de bâches; à se réinventer des lits; à se nourrir; à rester au chaud, etc. Cela illustre bien la capacité de ces populations à se loger si et quand l’occasion se présente. À Kitchener, en Ontario, un généreux propriétaire foncier, un groupe d’activistes et une communauté de personnes sans logement ont formé A Better Tent City, une communauté de 50 personnes vivant dans des minimaisons et partageant des installations communes. Pendant la pandémie de covid-19, Toronto Tiny Shelters a bâti pour ces campements plus d’une centaine de logements entièrement isolés de la taille d’une tente. Ces précédents montrent l’importance de travailler avec les personnes sans logement pour bâtir non seulement des logements solides, mais aussi des communautés sociales fortes.
Après avoir consulté des Torontoises et des Torontois sans logement, le collectif Two Steps Home prévoit créer un ensemble prototypique − comprenant jusqu’à 25 maisonnettes, des installations communautaires et des services de base − sur 40 à 60 places de stationnement, dans des espaces de stationnement ou dans d’autres espaces vacants situés sur des terrains déjà achetés par la Ville pour y construire, un jour, des logements abordables. Le projet s’appuie sur l’énergie sans fin dont ont fait preuve les personnes sans logement et les familles dont les logements sont trop petits en érigeant des communautés de logements autodéterminées et autogouvernées. Les maisonnettes serviront de logement de transition jusqu’à ce que les résidentes et les résidents (c’est-à-dire les personnes qui habitaient auparavant sur les campements) soient prêts à emménager dans de nouveaux logements à long terme. Nous voulons ainsi offrir une solution de rechange adéquate aux campements, lorsque le système de refuges municipaux n’est pas une option. Pour réaliser cette vision, les politiciennes et politiciens de la région, les membres du conseil municipal et les organismes communautaires doivent unir leurs voix; les règlements de zonage doivent être modifiés; et une confiance doit être établie entre les fournisseurs de communautés intentionnelles et les résidentes et résidents potentiels.
Jeff Willmer | ||||
John van Nostrand | ||||
Larry Chookang | ||||
Robert Raynor | ||||
Khaleel Sievwright |
Nous sommes Architects Against Housing Alienation (AAHA) et nous croyons que le système du logement actuel au c\a\n\a\d\a doit être aboli!